AD D-TBAN TIFRAT
Synopsis
Fin de contrat, fin des deux ans de stabilité, fin des beaux jours…….
Youcef un jeune diplômé universitaire, pénètre la spirale de la routine du travail où il se donne corps et âme, cette routine qui lui permet d’adoucir son quotidien socio-économique ardu.
Hélas, l’emploi est éphémère et la stabilité qu’elle lui offre aussi, car ce dernier est sous contrat et pas n’importe lequel, c’est un contrat pré emploi, donc non renouvelable après les deux ans.
La seule réaction de Youcef est qu’il s’enferme dans une autre spirale de ……..
Festival du film amazigh 2007 : une nouvelle génération algérienne par Olivier Barlet publié le 18
http://www.africultures.com/index.asp?menu=affiche_article&no=4698 La 7ème édition du festival national annuel du film amazigh (berbère) a eu lieu à Tlemcen, Algérie, du 11 au 15 janvier 2007. Festival itinérant, il avait déjà été organisé à Alger en 1999, puis à Tizi Ouzou, Oran, Bobigny, Annaba, Ghardaïa et aura lieu à Sétif en 2008. Le directeur de la télévision algérienne s'est engagé à acheter les droits des films ayant reçu l'olivier d'or, le trophée du festival.
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En attendant que le festival d'Alger ressuscite de ses cendres, c'est dans la sphère culturelle amazigh qu'a subsisté le dernier festival de cinéma en Algérie, lequel prend à cœur, en l'absence de toute école de cinéma (1), la formation de jeunes réalisateurs et d'animateurs de ciné-clubs par des stages successifs. C'est ainsi que le festival leur proposait ainsi qu'aux journalistes un stage sur la critique cinématographique animé par des membres de la Fédération africaine de la critique, lequel a débouché sur la constitution d'un comité chargé de préparer la constitution d'une association algérienne de la critique de cinéma.
Le festival rassemblait en un panorama et une compétition une partie des films récents dont la langue de tournage et/ou le sujet sont de culture amazigh. La compétition à laquelle nous nous attachons ici comportait une quinzaine de films de fiction et documentaires, ainsi qu'un film d'animation de 6 minutes, Zim et Zam de Matoub Massinisa.
Le mot amazigh recouvre les cultures dites berbères et les dialectes de la langue tamazigh qui compte 20 millions de locuteurs : en Algérie, kabyle (taqbaylit), touareg (tamasheq, tamahaq, tamajaq), chleuh, chaoui (tachelhit), chenoui, mozabite, chelha, tagargrent ; au Maroc, chleuh, rifain (tarifit), zayane, ghomara ; au Mali, touareg ; en Tunisie, chelha ; en Lybie, nefoussa ; en Mauritanie, zenaga ; en Egypte, siwi. Le tamazigh est souvent transcrit en caractères latins mais il a son propre alphabet conservé par les Touareg : le tifinagh.
Si le souci de mémoire et de documentation patrimoniale est constant dans les films comme en témoignaient les trois longs métrages historiques tournés en tamazigh, La Colline oubliée d'Abderrahmane Bouguermouh (1994), président du jury et honoré par le festival, Machaho de Belkacem Hadjadj (1995) et La Montagne de Baya de feu Azzedine Meddour (1997), la revendication identitaire amazigh ne s'exprime plus en terme d'opposition à la dominance de la culture arabe mais comme une volonté d'expression au sein d'un ensemble composite. Le tournant opéré par le pouvoir algérien en avril 2002 qui a reconnu le tamazigh comme langue nationale a permis au festival du film amazigh de conquérir peu à peu une place officialisée en 2005 jusqu'à son parrainage par le président Bouteflika et par la ministre de la Culture Khalida Toumi.
Une jeune génération
Il faut que le problème soit crucial en Algérie pour que les jeunes réalisateurs qui tentent aujourd'hui l'aventure cinéma dans un pays en convalescence s'y frottent aussi souvent : soumis à la pression sociale, les jeunes diplômés au chômage tombent dans une désespérance les menant jusqu'au suicide. Quelle alternative trouver pour survivre ? Alors que Smaïl Messaoudi penche pour l'émigration dans son 24' Quelqu'un d'autre (Yiwen n niden) où le jeune Farid cherche à embarquer clandestinement dans un bateau vers l'eldorado occidental, la solution proposée par Mohamed Yargui dans Au bout du tunnel (Ad-bin tifrat) aux jeunes de son pays est autrement plus réjouissante.
L'argument de ce 15' qui a obtenu l'olivier d'or, le prix du jury dans la catégorie fiction, est minimal : un jeune se retrouve au chômage, se désespère puis retrouve une raison de construire sa vie. Cela n'empêche pas ce court métrage d'être passionnant de bout en bout, tant le fil narratif est servi par un langage de cinéma plutôt que par des mots. Dès le début, les choses sont posées avec finesse. Un simple panoramique sur la chambre où le réveil sonne situe le jeune Youcef qui loge chez ses parents. En quelques plans bien rythmés, il se prépare pour rejoindre son travail. De la saisie informatique pour un ingénieur, ce n'est pas la panacée mais au moins existe-t-il socialement. Il s'agit pourtant d'un pré-emploi et l'ombre du patron qui vient envahir le mur annonce à Youcef qu'il ne peut le garder. Ainsi symbolisée, l'annonce de son supérieur s'apparente à un coup du destin. Sous le choc, le jeune licencié arpente la ville. Mohamed Yargui excelle à exprimer par l'image ce que Youcef ressent : une allée bordée d'arbres l'enserre dans un étau, une plongée sur un chantier rappelle la dureté de la recherche d'emploi.
Plus encore, en préférant aux dialogues des voix intérieures qui l'agressent, reflets des normes sociales contraignantes, il révèle la schizophrénie d'une société qui demande à ses jeunes de réussir sans leur en donner les moyens. La solitude de Youcef le mène vers la mer tandis que la géographie des escaliers de la ville de Bedjaïa sous-tend sa progression mélancolique. Des jeux de perspectives en tous sens permettent à Yargui de maintenir la tension de cette quête angoissée. Cette mélancolie si commune aux cinémas de la Méditerranée est-elle mortifère ? Non, Youcef se bat en cherchant un emploi de boutique en échoppe. Il arrive au bout du tunnel lorsqu'il comprend qu'une qualification manuelle lui permettra de sortir du cercle de la folie. Réussir sa pâte sera un accomplissement dont la saveur rend à Youcef le sourire qui l'avait quitté.
Il y a certes les lourdeurs de certains raccords ou les maladresses d'une mise en scène appliquant les recettes d'école, mais ce premier court métrage se détache par son souci d'exprimer par la symbolique de l'image ce que ressent un personnage qui prend en mains son destin. Il augure d'un talent en formation, celui de Mohamed Yargui et de son équipe d'amis amoureux de cinéma de Bedjaïa, mais aussi celui d'une jeune génération qui se saisit de la caméra pour prendre en charge son devenir en imposant ses propres thèmes dans une société en renaissance où tant de choses sont encore figées.
Le stage de réalisation organisé durant le festival 2006 avait ainsi permis de tourner collectivement un amusant 5', Tout va bien, sur un couple sans cesse dérangé alors qu'il répète Roméo et Juliette mais qui continuera contre vents et marées, à l'image de la détermination de ces jeunes réalisateurs face aux difficultés. Ce film d'atelier explore sans lourdeur l'échelle des plans et les angles de caméra qui soutiennent son propos.
S'il y a quelque chose que partagent bien ces premiers courts métrages montrés à Tlemcen, c'est la sincérité. Et cela malgré le manque de moyens. Smaïl Messaoudi avait déjà son scénario de Quelqu'un d'autre (Yiwen n niden) prêt en 1999. Il a tenu à le tourner tel quel en 2006 pour régler son compte avec son traumatisme de jeune diplômé au chômage. Le film en léger sépia est marqué par ce rapport au temps, une volonté insistante de représenter l'attente, le blocage, les changements de lieux d'une migration intérieure qui se fera en désespoir de cause tentative d'émigration. Une musique répétitive composée par l'acteur principal Allili Mohand Larbi qui interprète avec une belle retenue un Farid peu à peu dépossédé de lui-même, condamné qu'il est à devoir vendre ses livres sur le trottoir. Ici aussi comme chez Yargui, une échappée vers la mer et le regard au loin, l'incommunicabilité avec les femmes, la tentation d'en finir comme cette fourmi morte dans le creux de la main, les escaliers de la ville de Bedjaïa qui devient infernal miroir de son errance. Bien qu'ayant tendance au risque de lasser le spectateur à confondre temps du personnage et temps du cinéma dans son souci de faire percevoir l'attente, le court métrage coup de gueule de Smaïl Messaoudi innove autant par son non-conformisme que par son souci de se faire répondre musique, cadre et mouvement sans devoir se plier aux dialogues.
Ces trois courts métrages étaient les seuls à tenter ainsi une écriture cinéma, mais ils n'étaient pas les seuls à aborder des thèmes nouveaux, témoins d'une société qui s'interroge sur elle-même et sur son rapport à sa propre Histoire après le traumatisme de la dernière décennie. L'autonomie de moyens que permettent les nouvelles technologies favorise l'émergence de nombreux travaux qui n'auraient pu voir le jour dans un cadre institutionnel aux normes encore rigides. C'est bien sûr là que le travail critique prend tout son sens et ce n'était pas un hasard si le festival avait choisi de proposer à ses stagiaires d'ajouter ce regard à leur formation de réalisateurs avant même qu'ils ne terminent leur premier film.
Dans le contexte algérien actuel, toute initiative d'images est éminemment respectable. Cette analyse des films de la compétition n'est donc pas à prendre comme un jugement en bien ou en mal mais comme une tentative de discernement critique tel qu'il a été défini durant le stage : une distinction entre une image qui impose un discours (souvent institutionnel, religion ou Etat) ou renforce des préjugés et régressions et une image qui laisse au spectateur la latitude de penser en l'invitant à être responsable de son devenir.
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Qui succèdera à Mohamed Yargui ?
Edition du 13 janvier 2008 > http://www.elwatan.com/spip.php?page=article&id_article=84609
8e Festival du film amazigh à Sétif
Qui succèdera à Mohamed Yargui ?
Ae festival du film amazigh qui devient, aux dires des initiés, mature, se met à quelques heures de la clôture à l’heure des pronostics.
La succession de Mohamed Yargui qui a décroché l’année dernière l’Olivier d’or avec une fiction Ad-bin Tafrat, est plus que jamais d’actualité. Les spéculations et les avis des observateurs vont à ce sujet bon train. Interrogé sur la question, un organisateur qui met en exergue la réussite de l’événement ayant drainé la foule, dit en substance : « Tous les films projetés ont suscité l’intérêt d’un public avide d’œuvres cinématographiques d’un certain niveau. La qualité des productions réalisées par des professionnels ne facilite pas la tâche ni au jury ni aux observateurs de départager aussi facilement les films en compétition. » Même s’ils sont du même avis, des critiques, des hommes et femmes de cinéma, estiment que des produits comme La maison jaune, de Amor Hakkar, Mimezrane de Ali Mouzaoui, Arezki l’indigène, des longs métrages réalisés dans le cadre de la manifestation Alger, capitale de la culture arabe, sont bien partis pour décrocher le grand sésame. La distinction d’un des trois films marocains n’est pas à écarter. Dans le registre des documentaires, l’œuvre H’nifa, le portrait d’une diva de la chanson kabyle, retient l’attention des uns et des autres. Tout comme ça tourne à Alger, de Aggar Salim, et Syfax, de Mokrane Aït Saâda. Dégageant une certaine sobriété et une forte expression intérieure, Amor-Hakkar (La maison jaune), Aït Belkacem (Arezki l’indigène), Ourdia ould Taleb et Hamza Iguer (Mimerzane) et Céline Mauge, sont, à l’instar d’autres acteurs, partants pour l’Olivier d’or devant consacrer les meilleures interprétations masculines et féminines. Notons par ailleurs que la journée d’hier a été marquée par un important programme suisse. Les cinéphiles ont été, à cet effet, conviés aux projections des œuvres de Nacer Bakhti Aux frontières de la nuit, Vincent Pluss, On dirait le sud et Dominique Othenin Girard qui raconte le parcours du fondateur de la Croix-Rouge, Henri Dunant, ayant faut-il le rappeler, vécu durant un certain temps à Aïn Arnat, localité située à 7 km de… Sétif où a été d’ailleurs tournée un partie du film précité. « La participation suisse s’articule autour de deux axes. Le premier consiste à donner un panorama sur le cinéma helvétique, en mettant notamment l’accent sur la jeunesse et les Suisses d’origine étrangère. La prise en charge des ateliers de formation au métier du cinéma est la vocation du deuxième axe. Ce volet est confié à des professionnels, assurant la formation des jeunes Algériens, appelés à réaliser au cours du présent stage 5 courts métrages », dira Tahar Houchi, le fondateur du festival du film oriental de Genève, l’autre partenaire du festival amazigh. Notre interlocuteur précisera que l’acteur Jean Luc Bideau et l’autre ami de l’Algérie, André Gazut, le célèbre réalisateur de Pacification en Algérie ont, à l’instar des 13 autres Helvétiques fait le déplacement…
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Nice blog :) kiss :*
saha ya mamou!
mlih pour ton film ! mabrouk! ana brit suf el film!
kif hal ek fi bgayet?
clélia
c'est un film qui touche toutes les familles algerienne
c'est un film qui touche toutes les familles algerienne bravo
tout simplement bravo,Mamou,bien que je n'ai pas encore vu tes films,mais je te fais confiance et te souhaite bonne route dans l'Art et surtout plein de lumière au bout du tunnel;Très affectueusement.Abdelkrim
bravo tonton mamo on est tous tres fiers de toi chapeau!!!!!!!!!!